Yury Boukoff joue Bach

… Tels que Busoni, ils sonnent presque comme un remplissage, ils se révèlent inutiles, voir nuisibles, sauf pour le choix, ce n’est évidemment pas la faute de Boukoff, qui n’a eu que le tort de préférer la transcription de Busoni, parfaitement littérale de Brahms. Une fois la transcription de Busoni choisie, Boukoff la joue avec une sobriété parfaite. Cette sobriété qu’il l’applique à l’ensemble de ses interpretations. La notion d’interpretation chez Boukoff n’est même pas justifiée, car il ne se permet pas , dans ses executions la moindre liberté. Cela deviant evident pour chacun, dans le Prelude, le Choral. “Que ma joie demeure“ que Boukoff joue avec une pureté absolue, une simplicité, une régularité parfaite. Mais régularité chez lui, ne veut pas dire rigueur métronomique. Boukoff, lui, joue avec le son sans se permettre cependant, la moindre deviation de l’Ecriture de la partition. C’est le mérite de ce beau pianiste, de ce severe mais néanmoins sensible musicien.

Antoine Golea

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