Parfois les légendes prennent vie et se réalisent...
Il était une fois un nom : Yury Boukoff, un lieu : Baudinard sur Verdon.
Ce bel homme, grand, à la physionomie rayonnante et ouverte était amoureux de ce village. C'était un géant au regard de velours. Son sourire était doux et sa voix grave qui charriait plein de R roulés et lui donnait un charme inimitable. Sa vie fut marquée par la rectitude, le courage, la pugnacité, la générosité.
Il paraissait aussi solide que le bois de "hêtre" qui se dit boukoff en bulgare. S'il savait, tout seul, abattre un arbre à la hache, il a planté aussi toute sa vie tant à Sofia que dans son Haut Var, arbres fruitiers ou d'ornement.
Tôt levé, son plaisir était de parcourir les bois et les champs avec ses chiens successifs : Wagner ou Pavarotti... aussi petits yorks que leur maître était grand !
Il avait aussi une âme d'archéologue, aucun site ou presque ne lui était étranger. Des cités englouties par la jungle aux villes antiques comme Palmyre, Pétra, le Machu Pichu, l'île de Pâques, la Nouvelle Guinée... etc... Sa curiosité était insatiable.
Il parlait 5 langues parfaitement, et de nombreuses autres. Les portes des cultures et des civilisations les plus lointaines lui étaient ouvertes.
Yury Boukoff avait un cœur d'or, un cœur pour aimer.
Il disait : "jai une Mère la Bulgarie, une femme la France".
Il a été l'animateur de nombreux lieux, a créé le Festival de Aups en Provence.
Assisté par ses amis, grâce à leurs concerts, ils ont restauré la Chapelle de N.D. de Baudinard, la toiture de l'Eglise du village, ainsi que celle de l'Eglise de Aups.
La France l'avait accueilli, l'a aimé à sa juste valeur.
Il avait choisi la plus belle vue de Baudinard pour son repos éternel.